- EAN13
- 9782757426197
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 18/10/2021
- Collection
- Opuscules
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782757426197
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16.99
À quelles conditions l’histoire peut-elle se présenter comme science ? Cette
question critique n’a cessé de préoccuper les penseurs allemands du début du
siècle, de Dilthey à Weber, et elle est au centre des travaux philosophiques
de R. Aron. Moins connus en France sont les débats qui ont eu lieu sur ce
point en langue anglaise de Collingwood à W. Dray, et de Hempel à Popper.
C’est d’ailleurs autour d’une discussion des thèses de ce dernier que
s’organise essentiellement le présent ouvrage, qui pourrait être considéré
comme une introduction à la théorie poppérienne de sciences sociales. Les
problèmes épistémologiques de l’histoire sont en effet inséparables d’une
conception générale des sciences sociales. L’analyse des conditions de
l’explication historique conduit naturellement à une réflexion sur la question
des « lois » présentes en histoire, sur celle de l’individualisme
méthodologique et sur celle de la rationalité des agents. Renoncer à toute «
philosophie de l’histoire » moniste et déterministe ne doit pas conduire à
refuser toute intelligibilité aux processus socio-historiques. De même,
critiquer le positivisme au nom de la spécificité du comportement humain («
compréhensible ») ne conduit pas nécessairement à renoncer à tout idéal de
l’unité (méthodologique) des sciences. Plus généralement, il s’agit de
dépasser l’opposition stérile de ces deux erreurs symétriques, le scientisme
et l’irrationalisme.
question critique n’a cessé de préoccuper les penseurs allemands du début du
siècle, de Dilthey à Weber, et elle est au centre des travaux philosophiques
de R. Aron. Moins connus en France sont les débats qui ont eu lieu sur ce
point en langue anglaise de Collingwood à W. Dray, et de Hempel à Popper.
C’est d’ailleurs autour d’une discussion des thèses de ce dernier que
s’organise essentiellement le présent ouvrage, qui pourrait être considéré
comme une introduction à la théorie poppérienne de sciences sociales. Les
problèmes épistémologiques de l’histoire sont en effet inséparables d’une
conception générale des sciences sociales. L’analyse des conditions de
l’explication historique conduit naturellement à une réflexion sur la question
des « lois » présentes en histoire, sur celle de l’individualisme
méthodologique et sur celle de la rationalité des agents. Renoncer à toute «
philosophie de l’histoire » moniste et déterministe ne doit pas conduire à
refuser toute intelligibilité aux processus socio-historiques. De même,
critiquer le positivisme au nom de la spécificité du comportement humain («
compréhensible ») ne conduit pas nécessairement à renoncer à tout idéal de
l’unité (méthodologique) des sciences. Plus généralement, il s’agit de
dépasser l’opposition stérile de ces deux erreurs symétriques, le scientisme
et l’irrationalisme.
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