Motel, et autres légendes urbaines, une série américaine avec motel, Elvis, 4x4 et bonus tracks
EAN13
9782814504066
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Publie.noir
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Motel, et autres légendes urbaines

une série américaine avec motel, Elvis, 4x4 et bonus tracks

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Quand il n’écrit pas des histoires, g@rp relit celles des autres. Les miennes,
par exemple : depuis trois ans, avec un mélange de bonhommie et de précision
maniaque, il traque, repère et souligne d’écarlate. Le genre de good cop sur
lequel on est content de tomber dans le désert. Celui, aussi, à qui on la fait
pas. L’œil pétille, la moustache frise, les touches crépitent. g@rp est
l’homme des chutes calculées, des mots qui rattrapent et des détails qui
tuent. Ses histoires évoquent une Amérique intensément fictionnelle, peuplée
de dingues durs, d’acteurs à la dérive, de crotales et de harpies. Les
paysages, les acteurs, l’intrigue, y sont expédiés à l’ancienne : plaqués
contre un mur, un flingue sur la tempe, sommés de lire leur texte sans cesser
de sourire. C’est un royaume qui fleure bon la poussière et le sang chaud, un
décor de portes branlantes et d’âmes déglinguées. Les enseignes y clignotent
comme dans un film de Lynch : Good news for people who love bad news. Les mots
? Des balles à tête chercheuse, mais c’est vous qu’ils trouveront. L’Amérique
des fictions, vous dis-je. La seule et la vraie. Accoudé au comptoir, aussi
énigmatique et tristement bienveillant qu’une figure de Hopper, g@rp désigne
un rideau dans la salle du fond. Écarlate, le rideau. Évidemment, il ne tient
qu’à vous d’aller jeter un œil. Mais n’oubliez surtout pas le guide. — Préface
de Fabrice Colin

La chambre ressemble à une porcherie, et en pensant ça je me dis que c'est pas
qu’une impression, il y a trop de faisceaux de preuves, comme ils disent dans
les séries télés que se tape Clint depuis qu’on s’est installés au Motel de
l’Autre Monde – j'invente rien, c’est son enseigne.

D’ailleurs, j’avais tiqué en déchiffrant péniblement les néons qui
clignotaient minimum qu’un coup sur deux, en plus, il leur manquait des
lettres, les autres grésillaient comme une chaise électrique, à croire que
l’autre monde, c’était pas la peine d’aller le chercher bien loin, on était en
plein dedans.

Merde ! avait sifflé Sean, on se croirait dans un Stephen King !

J’avais haussé les épaules mais fallait quand même reconnaitre qu’il avait pas
franchement tort.
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