Critiques de Proust, 3. Proust savait
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EAN13
9791030904888
Éditeur
Orizons
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Critiques de Proust

3. Proust savait

Orizons

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791030904888
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    28.99

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Roman collectif symbolique, ou récit historique personnel ?, voilà ce que
cherche à démêler le second, dans certaines approches de ses adulescences
célibataires, imprégnées de classicisme satirique de lui-même. Avant d’aborder
enfin le « Conatus » proustien spécifique, certainement issu de la certitude
première qu’un empilement d’aperceptions relativement anecdotiques et
piégeuses ne font pas un Savoir unifié et traçable : « Dea Sive Datura ! »
Partons de ce point de vue : l’aîné des fils poursuit à l’envers — pour la
nier diplomatiquement — la courbe de la dissection confraternelle, plutôt
pandémique pour le père, et chirurgicale pour le frère, par une thérapie du
débordement contenu mais continu. Alors il a besoin d’un axiome initial à
remettre en doute en permanence pour mieux le fonder. Ce sera celui de
l’expérience de salon, jusqu’à extinction de ses cellules-souches, et avant
compte-rendu universalisable : la rose, c’est la vie. Foin donc des antiques
réminiscences, des pendules à rebours et des portraits-charge, la phrase
anglaise de Proust couvrant toutes ces données circonstancielles de ses
escaliers digressifs tombant parfois dans le vide d’un flux de pensée
suicidaire-lent. Le philosophe-amateur sort soudain de son cauchemar fin-de-
siècle, pour ne garder de ces structures devenues mythiques qu’un air de
mystique fluide: on aurait bien tort de le généraliser, comme un conte
allemand complexe pour Freud, un sucre fondant chez Bergson ou un commandement
de Rosenroth. La Cabale-Ha-Marcel en sortira beaucoup plus riche de ses
polémiques dépassées.
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