- EAN13
- 9791040540908
- Éditeur
- Librinova
- Date de publication
- 26/12/2023
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791040540908
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
6.49
Comme tous les jours au lever du couvre-feu, la fourgonnette de la gendarmerie
était partie ramasser les cadavres abandonnés au coin des rues. Le commissaire
DiGiorgio savait bien que, à faire du zèle, il aurait pu vite rejoindre les
chers disparus de la fourgonnette : la Gestapo, la Milice, la Résistance, il y
avait beaucoup de monde qui aurait pu prendre ombrage. Alors, sélectionner les
enquêtes à ouvrir, celles à ne pas ouvrir, celles à faire semblant d’ouvrir,
était question de vie ou de mort.Parmi la récolte de ce matin-là, il y avait
cette femme, si menue qu’on aurait presque dit une enfant, abattue d’une balle
dans le dos, avec un petit calibre. « Ya de ces salauds ! » pensa DiGiorgio. À
l’époque dont je parle, il y en avait beaucoup des salauds, mais le
commissaire trouvait que celui-ci avait dépassé les bornes. Ça lui donnait
envie d’y regarder de plus près. Mais on n’avait aucun indice. Cependant,
ramassé à l’autre bout de la ville, il y avait un maigrichon binoclard, pas le
genre à dégainer plus vite que son ombre, lui aussi tiré dans le dos, et avec
ce même petit calibre d’amateur. Y aurait-il un lien entre ces deux meurtres ?
En enquêtant sur l’un, aboutirait-on à l’autre ? « Roger », le grand monsieur
avec son grand manteau, celui que tout le monde avait, vu mais dont personne
ne savait rien, pourrait peut-être apporter quelque lumière, mais où le
trouver ? Et d’abord, était-il ami ou ennemi ?
était partie ramasser les cadavres abandonnés au coin des rues. Le commissaire
DiGiorgio savait bien que, à faire du zèle, il aurait pu vite rejoindre les
chers disparus de la fourgonnette : la Gestapo, la Milice, la Résistance, il y
avait beaucoup de monde qui aurait pu prendre ombrage. Alors, sélectionner les
enquêtes à ouvrir, celles à ne pas ouvrir, celles à faire semblant d’ouvrir,
était question de vie ou de mort.Parmi la récolte de ce matin-là, il y avait
cette femme, si menue qu’on aurait presque dit une enfant, abattue d’une balle
dans le dos, avec un petit calibre. « Ya de ces salauds ! » pensa DiGiorgio. À
l’époque dont je parle, il y en avait beaucoup des salauds, mais le
commissaire trouvait que celui-ci avait dépassé les bornes. Ça lui donnait
envie d’y regarder de plus près. Mais on n’avait aucun indice. Cependant,
ramassé à l’autre bout de la ville, il y avait un maigrichon binoclard, pas le
genre à dégainer plus vite que son ombre, lui aussi tiré dans le dos, et avec
ce même petit calibre d’amateur. Y aurait-il un lien entre ces deux meurtres ?
En enquêtant sur l’un, aboutirait-on à l’autre ? « Roger », le grand monsieur
avec son grand manteau, celui que tout le monde avait, vu mais dont personne
ne savait rien, pourrait peut-être apporter quelque lumière, mais où le
trouver ? Et d’abord, était-il ami ou ennemi ?
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