Les timbres amphoriques, 2. Sinope

Le premier projet d'un corpus des timbres céramiques a été conçu par Mme
Victoria Eftimie-Andronescu en 1951. Il devait comprendre toutes les
estampilles sur amphores, tuiles, jarres, etc., trouvées aussi bien dans
les colonies helléniques de la Dobroudja que sur les autres sites, surtout
gétodaces, du territoire roumain. Selon l'idée de Mme Victoria
Eftimie-Andronescu, ce corpus devait être organisé par centres de
production. Cette entreprise a été menée jusqu'en 1975, sans pourtant
toucher à sa fin. Mme Victoria Eftimie-Andronescu a présenté un compte
rendu préliminaire sur les trouvailles d'Histria dans une communication
faite à l'Institut d'Archéologie de Bucarest en 1954. Mais c'est Vasile
Canarache qui a publié en 1957 le premier corpus des découvertes faites à
Histria, Importul amforelor stampilate la Istria. C'était en
quelque sorte un ouvrage de pionnier, qui signalait à l'époque
l'importance des corpus regroupant les trouvailles d'un même site. La
direction du chantier d'Histria a continué sur cette voie et a engagé le
projet d'un nouveau corpus, rédigé au niveau et selon les exigences de la
recherche contemporaine. Le matériel a beaucoup augmenté, grâce aux amples
travaux entrepris depuis 1957 à Histria. Le lot des timbres amphoriques a
presque triplé. Une nouvelle génération de chercheurs a pris la relève, et
un groupe de jeunes, à Bucarest, Constantza et Tulcea, a poussé les
investigations sur ces documents à l'avant-garde de la science
contemporaine. Le projet du nouveau corpus histrien a été donc proposé à
deux de ces chercheurs, Alexandru Avram, qui est aussi membre de l'équipe
du chantier, et Niculae Conovici. Le VIIIe volume de la série Histria est
destiné à ce corpus.