Le corps dans les cultures méditerranéennes
EAN13
9782354124014
Éditeur
Presses Universitaires de Perpignan
Date de publication
Collection
Études
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le corps dans les cultures méditerranéennes

Presses Universitaires de Perpignan

Études

Livre numérique

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Après Saveurs, senteurs ; le goût de la Méditerranée, et Rythmes et Lumières
de la Méditerranée, l’Equipe d’Accueil VECT-Mare Nostrum de l’Université de
Perpignan-Via Domitia poursuit son exploration des cinq sens avec le dernier
volet de cette trilogie : Le Corps dans les cultures méditerranéennes. Cette
recherche s’est concrétisée sous forme d’un colloque international qui a eu
lieu à l’Université de Perpignan-Via Domitia, les 30-31 mars et 1er avril
2006, sous la présidence du Pr. Paul Veyne Dans une perspective comparatiste
allant de l’Antiquité à nos jours, les participants se sont fixé comme enjeu
de donner à voir cet imaginaire si riche du corps méditerranéen, dans des
cultures qui allient paradoxalement une grande libération à un puritanisme
tout aussi radical. Des veuves siciliennes aux orgies de Pétrone, qu’en est-il
de ce corps méditerranéen à la fois caché et dévoilé, refoulé, fantasmé et
exhibé ? Au coeur d’une époque marquée par le recours identitaire à des formes
d’affirmation de soi sur son corps (vêtements trop courts ou trop longs,
piercing, cheveux décolorés, tatouages, signes religieux ostensibles), il est
important qu’une réflexion théorique et méthodologique se mette en place à
propos du corps. De plus, dans la tradition méditerranéenne, la dépense du
corps détermine une logique encore plus urgente : cris, gestes, éphémères ou
ressassés, disent une culture de l’apparence, du contact, de la physiologie.
En croisant ces deux réalités, des chercheurs venus d’horizons disciplinaires
et épistémologiques différents (littérature, anthropologie, histoire de la
médecine, création artistique) vont confronter leurs conclusions, non pas pour
proposer des perspectives fragmentaires, mais plutôt pour saisir les usages
sociaux du corps : le corps vécu dans la solitude, dans la famille, dans la
collectivité. Le point de départ d’une telle réflexion se situe en Grèce, et
aussi à Rome. En effet, à l’intérieur d’une cité soumise aux très fortes
hiérarchies de la condition sociale, l’homme romain est d’abord un corps: sa
vérité se déchiffre dans l’éclat du spectacle de son corps, édifié pour une
visibilité immédiate. C’est pourquoi, Rome est un objet d’étude idéal pour le
statut et la culture du corps. Nous avons choisi trois éclairages : les
regards scientifiques, le corps vu par les poètes, et le corps
anthropologique, vu à travers un décodage social. Après la Méditerranée
antique, nous nous sommes intéressés à une Méditerranée plus contemporaine,
qui est à la fois la même et une autre. Artistes et créateurs nous donnent à
voir leurs idiosyncrasies, leurs représentations propres du corps, vécues à
travers le prisme de leur imaginaire, mais en même temps ils s’inscrivent dans
les grandes constellations mythiques que nous repérions dans le monde gréco-
romain. Enfin, un dernier volet est consacré à une perspective plus
comparatiste, permettant de mieux saisir certaines trajectoires et certains
parcours, dans le temps et dans l’espace. L’enjeu de ce colloque est donc de
produire un discours sur le corps dans tous ses états : face à la propreté,
face à la maladie, face à la consommation, face à l’épargne, face à
l’abstinence, face au désir, face à la spiritualité.
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