Pour concevoir les aphasies, Une étude critique
EAN13
9782354270995
Éditeur
Epel Editions
Date de publication
Collection
Des sources
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Fiches UNIMARC
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Pour concevoir les aphasies

Une étude critique

Epel Editions

Des sources

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En 1891, Freud publie son premier ouvrage sur la nature des troubles liés à la
parole qu’on nommait du terme général d’« aphasies ». Il intervient ainsi au
cœur d’un débat alors fort vif (près de 2300 publications sur la question en
vingt ans). Ses qualités de lecteur critique – qu’on retrouve dans le premier
chapitre de L’interprétation du rêve écrit neuf ans plus tard – y sont déjà
patentes puisqu’il étudie dans leurs détails les contradictions des
conceptions dominantes, non pour en imposer une nouvelle, mais pour dégager la
problématique présente dans cette complexité théorico-clinique. Ce texte est
rangé depuis longtemps dans les œuvres dites « pré-psychanalytiques » de
Freud. Cette vérité chronologique (on date classiquement la naissance de la
psychanalyse d’une lettre à Fliess fameuse de 1897) est d’une certaine façon
trompeuse dans la mesure où Freud y façonne une théorie de l’« appareil à
langage » qu’on retrouvera, dans ses grandes lignes, à tous les moments clefs
de ses élaborations ultérieures. Lire cet ouvrage, c’est donc s’ouvrir à
certains éléments décisifs du savoir freudien pris ici in statu nascendi, tout
en se donnant la possibilité d’apprécier la rigueur de raisonnement que Freud
sait appliquer aux indispensables données cliniques, qu’il parcourt
inlassablement sans s’en contenter. Jamais réédité pendant un siècle, ce texte
a fait l’objet d’une édition critique pour son centenaire en 1992. À cette
occasion, Paul Vogel (puis, à son décès, Ingeborg Meyer-Palmedo) a entrepris
de passer au peigne fin les nombreuses citations données par Freud aussi bien
en allemand qu’en anglais ou en français, les trois langues où s’exprimaient
la plupart des auteurs, tout en se souciant de donner ça et là quelques
éclaircissements sur des passages devenus par trop allusifs avec le temps.
Ceci nous vaut des « notes de l’éditeur » (NDE) qui viennent s’ajouter aux
notes de Freud (NF). Une première traduction du texte de 1891 avait été donnée
en 1983 par les PUF, due à Claude Van Reeth, avec une préface de Roland Khun.
La nouvelle traduction proposée par les éditions Épel est due à Fernand
Cambon. Elle prend appui sur l’édition critique de 1992, ce qui permet d’y
intégrer, non seulement l’appareil critique de cette édition complétée de
nouvelles « notes du traducteur » (NDT), mais aussi la remarquable étude de
Wolfgang Leuschner, ici en postface, qui jette une vive lumière sur les
aspects les plus techniques de l’ouvrage.
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