Le Château dangereux
EAN13
9782384421626
Éditeur
La Gibecière à Mots
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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Le Château dangereux

La Gibecière à Mots

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782384421626
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    1.99
Walter Scott (1771-1832)

"C’était vers le déclin d’un des premiers jours du printemps. La nature, au
milieu même d’une des provinces les plus froides de l’Écosse, sortait du long
sommeil de l’hiver. Si la végétation ne se montrait point encore, du moins la
température adoucie promettait la fin des rigueurs de la saison. On vit, à
quelques milles du château de Douglas, deux voyageurs qui venaient du sud-est.
En se montrant à cette période peu avancée de l’année, ils annonçaient
suffisamment une vie errante, et cela seul assurait un libre passage même à
travers un pays dangereux. Ils semblaient suivre la direction de la rivière
qui emprunte son nom au château, et qui parcourt une petite vallée propre à
faciliter l’approche de ce fameux édifice féodal. Ce filet d’eau, si petit en
comparaison de sa renommée, attirait à lui l’humidité des campagnes
d’alentour, et ses bords offraient une route, difficile à la vérité, qui
conduisait au village et au château. Les hauts seigneurs à qui ce manoir avait
appartenu durant des siècles auraient pu sans doute, s’ils l’avaient voulu,
rendre ce chemin plus uni et plus commode. Mais ils ne s’étaient point encore
révélés, ces génies qui, plus tard, apprirent au monde entier qu’il vaut mieux
faire un circuit autour de la base d’une montagne que de gravir en droite
ligne d’un côté et de descendre pareillement de l’autre, sans s’écarter d’un
seul pas pour rendre le chemin plus aisé ; moins encore songeait-on à ces
merveilles qui sont tout récemment sorties du cerveau de Mac-Adam. Mais à bien
dire, pourquoi les anciens Douglas auraient-ils mis ces théories en pratique,
quand même ils les eussent connues dans toute leur perfection ? Les machines
de transport, munies de roues, si l’on excepte celles du genre le plus
grossier et destinées aux plus simples opérations de l’agriculture, étaient
absolument inconnues. La femme même la plus délicate n’avait pour toute
ressource qu’un cheval, ou, en cas de grave indisposition, une litière. Les
hommes se servaient de leurs membres vigoureux ou de robustes chevaux pour se
transporter d’un lieu dans un autre ; et les voyageurs, les voyageuses
particulièrement, n’éprouvaient pas de petites incommodités par suite de la
nature raboteuse du pays. Parfois un torrent grossi leur barrait le passage et
les forçait d’attendre que les eaux eussent diminué de violence. Souvent la
digue d’une petite rivière était emportée par suite d’une tempête, d’une
grande inondation ou de quelque autre convulsion de la nature ; et alors il
fallait s’en remettre à sa connaissance des lieux, ou prendre les meilleures
informations possibles pour diriger sa route de manière à surmonter ces
fâcheux obstacles."

1306\. Le château de Douglas, nommé le Château dangereux, est défendu par une
troupe anglaise, fidèle au roi Edouard, commandée par sir de Walton et le
jeune Aymer de Valence. James Douglas, partisan de Robert Bruce, tente de le
reprendre. Pour couronner le tout, une dame anglaise, Augusta, déclare offrir
sa main et sa fortune à celui qui tiendra le château un an et un jour...
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