- EAN13
- 9782600305624
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 2018
- Collection
- Titres courants
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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J'aime ta joie parce qu'elle est folle
Ecrivains en fête (XVIe et XVIIe siècles)
Michel Jeanneret
Droz
Titres courants
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Aide EAN13 : 9782600305624
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Le divertissement, la fête, le rire sont des besoins que, pour exorciser les
inquiétudes de la vie quotidienne, nous éprouvons tous. Cela est encore plus
vrai dans les sociétés soumises à une discipline sévère ou confrontées à des
événements douloureux. Les XVIe et XVIIe siècles ont su créer ces espaces
d’exception. Ils ont réservé une place aux bouffons et aux farceurs, à
l’expression publique de l’exubérance et de la gaieté, ils ont su contourner
les interdits pour libérer l’énergie vitale de ses entraves. La littérature
tient sa part dans ce grand jeu. Au XVIe siècle, Erasme, Rabelais, Montaigne,
quelques autres docteurs en gai savoir affirment la légitimité du plaisir.
Lorsque l’ordre moral et la police des idées se resserrent, au XVIIe siècle,
des écrivains prennent la relève, remplissant dans la société la même fonction
que le fou à la cour. Ce sont des bohèmes, des saltimbanques, des lettrés plus
ou moins libertins qui incarnent ou mettent en scène la joie pour la faire
advenir. Si Molière joue ce rôle à la perfection, toute une faune littéraire,
à ses côtés, s’emploie à créer des mondes où l’homme, en accord avec son
désir, peut s’épanouir.
*[5e]: Cinquième
inquiétudes de la vie quotidienne, nous éprouvons tous. Cela est encore plus
vrai dans les sociétés soumises à une discipline sévère ou confrontées à des
événements douloureux. Les XVIe et XVIIe siècles ont su créer ces espaces
d’exception. Ils ont réservé une place aux bouffons et aux farceurs, à
l’expression publique de l’exubérance et de la gaieté, ils ont su contourner
les interdits pour libérer l’énergie vitale de ses entraves. La littérature
tient sa part dans ce grand jeu. Au XVIe siècle, Erasme, Rabelais, Montaigne,
quelques autres docteurs en gai savoir affirment la légitimité du plaisir.
Lorsque l’ordre moral et la police des idées se resserrent, au XVIIe siècle,
des écrivains prennent la relève, remplissant dans la société la même fonction
que le fou à la cour. Ce sont des bohèmes, des saltimbanques, des lettrés plus
ou moins libertins qui incarnent ou mettent en scène la joie pour la faire
advenir. Si Molière joue ce rôle à la perfection, toute une faune littéraire,
à ses côtés, s’emploie à créer des mondes où l’homme, en accord avec son
désir, peut s’épanouir.
*[5e]: Cinquième
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