Servius, et sa réception de l'Antiquité à la Renaissance
EAN13
9782753545908
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
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Langue
français
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Servius

et sa réception de l'Antiquité à la Renaissance

Presses universitaires de Rennes

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Il reste le commentateur de Virgile le plus célèbre. Grâce à ses écrits, les
Bucoliques, les Géorgiques et l’Énéide ont pu être appréhendées comme les
trois volets d’un projet poétique sans exemple, dont l’unité souterraine ne
demandait qu’à être révélée. Il laisse, plus encore qu’une élucidation précise
et pénétrante des chefs-d'œuvre de la littérature augustéenne, une
encyclopédie du monde antique, qui ne traite pas seulement de grammaire, de
style et de poétique, mais aussi de mythologie, d’histoire, de politique et
philosophie. L’œuvre de Servius s’offre comme l’irremplaçable reliquaire d’un
savoir perdu et d’une sagesse oubliée. Pourtant, elle a été lue, méditée,
appréciée et célébrée pendant des siècles, au point que les hommes du Moyen
Âge et de la Renaissance confondaient ce qu’ils héritaient de Virgile et ce
que leur léguait son commentateur : les poèmes et les scolies se déployaient
comme un seul discours continu, d’une richesse et d’une bigarrure
inépuisables. Certains poètes humanistes empruntent indifféremment aux vers de
l’un et à la prose de l’autre. Lorsque, néanmoins, le texte de Servius était
étudié comme un ensemble autonome, il apparaissait comme le modèle
indépassable de tout commentaire. Examiner les structures de son discours,
suivre la tradition qu’il inaugure, percevoir les échos qu’il fait entendre
dans les gloses de la Pharsale ou des Métamorphoses, dans le Roman d’Eneas,
dans les écrits d’Isidore de Séville, de Boccace ou de Lorenzo Valla, c’est
comprendre quelles ont été les pratiques exégétiques, du IVe au XVIe siècle,
et comment elles ont ensemencé la création poétique. Malgré l’intérêt porté
aujourd’hui à Servius dans de nombreux pays, il n’existe encore aucune grande
synthèse sur son œuvre. C’est pour pallier ce manque qu’un échange a eu lieu,
à Rennes, en 2009, entre des chercheurs internationaux qui se sont confrontés
aux questions primordiales que soulèvent le texte de Servius et sa réception,
de l’Antiquité à la Renaissance. Les trente-et-une études ici regroupées sont
le reflet de ces échanges.
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