La dette, une solution face à la crise planétaire ?
EAN13
9782815951128
Éditeur
Editions de l'Aube
Date de publication
Collection
BOITE A OUTILS
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La dette, une solution face à la crise planétaire ?

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« Il n’y a pas d’argent magique », « une dette, ça se rembourse »… Alors que
la dette publique a largement augmenté sur l’autel du « quoi qu’il en coûte »
budgétaire, nécessaire face aux confinements et à la situation sanitaire,
certains proposent un retour rapide à la rigueur budgétaire, parce que la
crise liée au Covid-19 nous aurait fait « cramer la caisse ». D'autres
proposent de faire annuler une partie de la dette publique, celle détenue par
la Banque centrale européenne. D’autres, enfin, refusent de voir dans la dette
publique un problème qu’il faudrait régler, soit par l’austérité, soit par
l’annulation. L’existence d’un niveau de dette publique insoutenable n’a
qu’une base empirique floue, tant les niveaux historiquement élevés de la
dette publique américaine ou japonaise par exemple, bien au-dessus des 60%
lorsque rapporté au PIB tel que prôné par les traités européens, ne semblent
pas poser de problèmes. En zone euro, le niveau moyen du ratio dette sur PIB
fin 2021 dépasse les 100%, alors que de nombreux pays n’ont jamais eu autant
de simplicité à emprunter, situation que l’on impute à la politique monétaire
des banques centrales. L’enjeu est important : pendant qu’on se demande si la
dette est soutenable, on oublie que la dette est un instrument, un moyen, et
non une fin, et qu’une autre soutenabilité mériterait notre attention : celle
du vivant, de notre espèce, de notre environnement. Si les banques centrales
ont toujours été des acteurs importants de nos économies, leur rôle est devenu
incontournable au XXIe siècle. Tout d’abord et plus proche de nous Européens,
dans le caractère inédit de la création de la BCE et de l’eurosystème en
Europe au début du siècle, expérience aussi intéressante qu’imparfaite, mais
surtout compte tenu de la proactivité des banquiers centraux à réagir aux
crises, d’abord financières avec la crise des subprimes en 2008 mais aussi
lors de la crise de l’euro, et économiques, lors des différents plans en
réaction à la pandémie de Covid. Depuis ces crises, la politique monétaire est
même qualifiée de « non conventionnelle ». Après une décennie de politique
monétaire non conventionnelle, nous faisons les comptes de ce qui a changé
pour la dette publique. Trop de dettes, pas assez de dettes, pour les marchés
ce n’est pas toujours le débat. Mieux comprendre son utilisation et les
rouages permet de comprendre la nouvelle donne monétaire qui en découle, pour
se poser la seule question qui vaille : la création d’un monde plus
soutenable. Michael Vincent est économiste, spécialiste des banques et de la
finance. Après un début de carrière à la City, il travaille sur les questions
de stabilité financière, enseigne les crises et la régulation financière à la
Sorbonne, et est engagé pour les réformes économiques nécessaires à une
transition écologique et solidaire avec l'ONG Greentervention et en tant
qu'expert de la Fondation Jean-Jaurès. Dorian Simon est un expert en
dynamiques monétaires, spécialiste des marchés interbancaires et des taux
d'intérêt. Il milite au sein de l'association Odace pour offrir des
perspectives d'emplois aux étudiants.
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