Étienne Chartier, La colère et le chagrin d'un curé patriote
EAN13
9782896645619
Éditeur
Éditions du Septentrion
Langue
français
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Étienne Chartier

La colère et le chagrin d'un curé patriote

Éditions du Septentrion

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782896645619
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    22.99
Tout au long de sa vie, le curé Étienne Chartier a dérangé. Il a ferraillé
avec les évêques, les notables et ses confrères du clergé, en particulier avec
les Messieurs de Saint-Sulpice. Il a prêché, il a beaucoup écrit, il a erré.
Jusqu'en Louisiane et en Acadie. Mais, avant tout, il a été un prêtre
généreux, un pasteur dévoué, un curé enraciné dans son milieu, sensible aux
problèmes de ses paroissiens. Avant de devenir prêtre, ce fils de la Côte-du-
Sud fut d'abord journaliste, avocat et instituteur. Puis il fut recruté par le
curé Painchaud pour être le premier directeur du collège de Sainte-Anne-de-la-
Pocatière. À l'inauguration de cet établissement, en septembre 1829, il
prononça un discours qui eut des conséquences sur le reste de sa vie. Le
message était clair: c'est par l'éducation donnée dans les collèges que les
Canadiens pourront s'épanouir et se libérer de l'empire des «Bretons»
(Anglais) de qui il n'y a rien à attendre. Curé de Saint-Benoît dont l'idéal
rejoint celui des patriotes au moment des troubles de 1837, Chartier quitta le
Bas-Canada au lendemain de la bataille de Saint-Eustache pour se réfugier aux
États-Unis où il joua un grand rôle dans le mouvement patriotique. Finalement,
déçu par Papineau et désespérant de la cause pour laquelle il avait lutté, il
accepta, contre son gré, les conditions imposées par Mgr Bourget pour rentrer
au pays et reprendre ses fonctions de curé, avant de mourir dans une solitude
malheureuse. Ce prêtre engagé, sans cesse en lutte contre l'injustice, était
avant tout un homme de coeur, lui qui, déjà en 1833, écrivait: «Si un jour le
peuple devait être malheureux, le prêtre devra être à ses côtés pour essuyer
ses larmes.» Né à Saint-Eustache, Gilles Boileau y habite toujours. Docteur en
géographie de l'Université de Bordeaux, il a été professeur au Département de
géographie de l'Université de Montréal. Il a été président du Conseil de la
culture des Laurentides, de la Fédération québécoise de la faune et de la
Fédération des sociétés d'histoire du Québec, en plus d'être le directeur de
la revue Histoire Québec, et l'auteur d'Oka, terre indienne. Le silence des
Messieurs (éditions du Méridien, 1991). Au Septentrion, il a publié Mirabel en
histoires (2009).
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