Anniversaire
EAN13
9782267021561
ISBN
978-2-267-02156-1
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Titres
Nombre de pages
96
Dimensions
17,8 x 10,8 x 0,5 cm
Poids
85 g
Langue
français
Langue d'origine
castillan, espagnol
Code dewey
868.603
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Anniversaire

De

Traduit par

Christian Bourgois

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50 ans, âge symbolique à la fois porteur d’angoisses et d’expectatives est souvent le moment saisi pour faire un bilan de sa vie. César Aira y voit aussi l’occasion de prendre un nouveau départ, de combler les trous qui émaillent sa connaissance, et l’ont jusqu’ici poussé à surseoir aux explications essentielles du monde en se consacrant, tête baissée, à son activité d’écrivain. « Avant, j’écrivais mes romans dans le seul but de les réussir », explique César Aira, puis il ajoute : « Eh bien voilà, arrivé à un certain point, après une vingtaine de livres publiés, je me suis senti obligé de me mettre sérieusement à réfléchir ». Réfléchir à ce qui l’a jusqu’ici poussé à écrire, sans doute pour lui permettre d’éviter les pièges du temps, pense-t-il, ou celui de la mort. Non pas tant la mort individuelle, car « la mort de tout le monde est bien plus terrifiante que la mort individuelle, […] il n’est pas nécessaire d’attendre la mort individuelle, car la Fin du Monde nous accompagne tous les jours, elle est en train de s’opérer imperceptiblement à chaque petit fait qui survient, au hasard de tous les faits et de toutes les pensées ».

Égrenant les anecdotes et rassemblant ses souvenirs, César Aira se lance dans une forme d’introspection qui, de la philosophie à la psychologie, voire à la psychanalyse, de la linguistique à la sémiologie appliquées à ses livres passés, le pousse à imaginer, non sans humour et parfois cynisme, ce que pourraient être ses livres futurs. N’est-il pas temps pour lui d’arrêter d’écrire ? Ou comme Évariste Galois, le génial mathématicien à qui il consacre tout un chapitre, d’écrire en une seule nuit l’ensemble de son œuvre ? C’est à partir de plusieurs questions de ce type que César Aira décortique son rapport personnel à l’écriture.

Ce rapport ludique, plein d’humour et d’une fraîcheur réconfortante forme le sujet essentiel de son roman. Un sujet qui consiste à dépasser la mort individuelle de l’auteur pour, par petites touches, se mettre soi-même en perspective avec la fin de tous, c’est-à-dire la Fin du Monde, et à achever Le Livre, au sens de Mallarmé, ou à se lancer jusqu’au bout dans l’inachevable Encyclopédie. « Oui, c’est bien cela, une espèce d’encyclopédie générale qui contiendrait tout », dit César Aira avant de poursuivre : « Le but de toute une vie est de parvenir à tout savoir. Et son registre final est l’Encyclopédie ».

César Aira est né à Coronel Pringles, dans la Province de Buenos Aires, le 23 Février 1949. Il réside à Buenos Aires depuis 1967, dans la quartier de Flores, cher à Roberto Arlt. Romancier, nouvelliste, essayiste, dramaturge, traducteur, il a publié à ce jour une quarantaine de livres. Comme beaucoup d’intellectuels argentins, il est polyglotte et a lu en profondeur les romans d’aventure et les grands auteurs français, langue qu’il parle couramment. A 14 ans, il découvre Proust et vénère Rimbaud. Après la disparition de Roberto Bolaño, il est considéré comme l’un des écrivains sud-américains les plus importants. L’absurde, voire le fantastique que l’on retrouve dans l’œuvre d’Aira ne sont pas sans rappeler l’univers de Copi.

Dans cet ouvrage, Aira est à son meilleur. Il surprendra ceux qui n’ont jamais approché cet auteur fondamental et satisfera ceux qui le considèrent comme un auteur culte.

« Pour toute une confrérie internationale de lecteurs, auprès de qui son nom a valeur de sésame lorsqu’il s’agit de désigner des complices littéraires, César Aira n’est pas seulement un des auteurs argentins les plus remarquables du moment : il est aussi un des auteurs les plus originaux, les plus choquants, les plus intelligents et divertissants de la production romanesque contemporaine en langue espagnole. » (Ignacío Echevarria, El Pais)

Sur La Preuve :

« L'auteur emploie l'âge des incertitudes pour explorer un autre niveau de réalité, moins fantastique, plus étrange. Un monde où les repères vacillent, où le système de pensée de chacun est mis à mal par celui de l'autre. A priori à pâlir d'ennui, les questions du Bien et du Mal prennent sous la plume de César Aira un sens profond. Sa puissance d'abstraction frise le rêve. Comme un petit traité de philosophie onirique, sans cesse contrarié par une sidérante crudité de langage, jusqu'à la dernière scène, tout simplement géniale. » (Emily Barnett, Les Inrockuptibles)

Sur Le Magicien :

« Pur régal d'imagination, ce petit roman étincelant de l'auteur argentin a double valeur de conte fantastique et de réflexion onirique sur le coup de baguette magique auquel chacun rêve et la simple magie de vivre, à quoi s'ajoute une conclusion satirique délectable où margoulins du spectacle et éditeurs pirates s'en donnent à cœur joie. » (Jean-Louis Kuffer, 24 Heures)

Sur Varamo :

« Considéré comme l'un des auteurs les plus importants d'Argentine, Aira est un écrivain prolixe...et désinvolte, dont les textes possèdent une saveur particulière, poétique, acide et hautement rebelle à l'ordre établi...Tout est en miroir, vrai et faux à la fois, drôle et effrayant, à cheval entre le jeu et l'horreur. 'Je ne refoule rien', constate Aira, pour qui le travail du romancier consiste surtout à mettre du 'vraisemblable' dans une réalité complètement délirante - et non l'inverse. Jour après jour (au rythme d'une page par heure et par jour), ses romans s'inspirent de la vie qui va, grappillant ici et là une information ou une scène qu'il recycle à sa manière. Avec toujours, une propension à faire rire dont il feint de se dire fâché: 'Tous les écrivains que j'aime sont sérieux et j'ai un penchant pour le tragique', affirme-t-il - sans sourire, naturellement. » (Raphaëlle Rérolle, Le Monde)
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