EAN13
9782356761354
ISBN
978-2-35676-135-4
Éditeur
Bouchene
Date de publication
Collection
Hors collection
Nombre de pages
260
Dimensions
25 x 17 x 3 cm
Poids
600 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le calendrier folklorique

Ethnographie traditionnelle de la Mettidja

Bouchene

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Les huit articles réunis dans ce volume et publiés initialement entre 1918 et 1936 dans la Revue africaine par Joseph Desparmet (1863-1942), arabisant, ethnographe hors pair de l’Algérie rurale du début du XXe siècle, traitent des jours de la semaine, des mois musulmans, des calendriers et des diverses pratiques, croyances et notions de toutes espèces relatives au temps telles qu’elles sont utilisées dans la région du sahel algérois des années 1900. Ces textes font partie d’un même questionnement, d’un même ensemble de recherches ethnographiques et d’un même matériel empirique constitué à partir d’enquêtes orales auprès des femmes et des hommes du monde rural et notamment des « savants paysans » (guwwals, meddahs, iqqachs) de la Mitidja de 1900. Leur assemblage ici vise à les rendre accessibles et à leur redonner leur unité et leur cohérence que la publication discontinue et étalée sur près de vingt ans leur faisait perdre de vue.Les jours « anciens » évoqués ici ont presque tous perdu leur vertu de jours mystiques pour devenir identiques et indifférents à l’exception du vendredi, jour du prône hebdomadaire devenu férié depuis le changement des jours en Algérie en 1976. Il faut dire que les campagnes d’éradication des superstitions et des croyances religieuses populaires commencées au tournant des années 1930 par l’islam réformiste et moderniste des ulémas algériens, relayées par le mouvement nationaliste indépendantiste ont substantiellement révolutionné les attitudes à l’égard de soi et du monde, du corps et du temps dans la société algérienne.Bien qu’élaboré dans un cadre colonial et politique « impur », ce savoir frais et ancien sur le temps, la magie et la religion qui sont des objets primordiaux des premiers durkheimiens de l’école française de sociologie constitue un moment de l’histoire sociale de la science sociale algérienne et une source pour comprendre la racine anthropologique du sentiment national de la perte culturelle et identitaire qui exacerbe et pervertit le débat politique et intellectuel dans l’Algérie actuelle.
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